DÉCLARATION DU CALORIE CONTROL COUNCIL

Les résultats de l’étude Ramazzini ne sont pas soutenus

Le titre d’une nouvelle étude menée à l’Institut Ramazzini et publiée dans l’American Journal of Industrial Medicine ne correspond pas à la conclusion de l’équipe de recherche elle-même. Les auteurs de l’article « L’aspartame administré dans la nourriture, depuis la vie prénatale et tout au long de la vie, induit des cancers du foie et du poumon chez les souris mâles suisses » concluaient que l’aspartame n’était pas le coupable, mais plutôt ses métabolites, et de manière spécifique le méthanol. Cela est d’un intérêt particulier dans la mesure où le méthanol est un produit naturel et inoffensif décomposé de nombreux aliments fréquemment consommés.

L’aspartame se compose de deux acides aminés, l’acide aspartique et la phénylalanine, sous forme d’ester méthylique. Les acides aminés sont les blocs de construction de la protéine. L’acide aspartique et la phénylalanine sont trouvés naturellement dans les aliments contenant des protéines, notamment la viande, les céréales et les produits laitiers. On trouve également des esters méthyliques naturellement dans de nombreux aliments, tels que les fruits et les légumes ainsi que dans leurs jus. Le méthanol produit au cours de la digestion de l’aspartame est identique à celui qui est produit en quantité beaucoup plus importante par de nombreux fruits, légumes et leurs jus, qui fait partie d’un régime alimentaire normal. En fait, un verre de jus de tomate fournit six fois plus de méthanol qu’une quantité égale d’une boisson diététique édulcorée avec de l’aspartame. Quelle que soit la source, une fois que le méthanol est formé, il est encore décomposé grâce aux processus corporels normaux. De nombreuses études scientifiques ont montré que la quantité de méthanol qu’une personne consomme à partir des aliments et des boissons contenant de l’aspartame ne peut pas atteindre de niveaux nocifs.

En outre, en juin 2010, l’Agence de protection de l’environnement américaine (Environmental Protection Agency, EPA) a annoncé qu’elle suspendait toute action ultérieure sur son évaluation sanitaire du méthanol en attendant l’analyse complémentaire de la recherche menée par l’Institut Ramazzini (IR). En janvier 2010, l’EPA a diffusé son avant-projet de l’évaluation du méthanol dans le cadre du système d’information du risque intégré (Integrated Risk Information System, IRIS), proposant de classifier le méthanol comme étant « susceptible d’être cancérigène chez la personne humaine », basé presque entièrement sur les données de l’Institut Ramazzini. En avril 2010, une équipe de pathologistes du Programme national de toxicologie (NTP) s’est rendue en Italie, a complété une analyse partielle de l’étude de Ramazzini sur le méthanol et rapporté que des analyses complémentaires étaient nécessaires pour soutenir ou réfuter les conclusions générales de l’étude. Il est énoncé ce qui suit dans les recommandations du NTP : « La présence de lésions inflammatoires dans plusieurs tissus est cohérente avec une infection chronique, que nous comprenons être fréquemment observée chez les rats âgés dans les études sur une vie complète menées par l’IR. En outre, la pratique consistant à laisser les animaux mourir spontanément peut donner lieu à une autolyse significative de certains tissus. Il est recommandé que l’IR prenne des mesures afin de minimiser ces facteurs dans la conduite de futures études. »
L’Institut Ramazzini ne suit pas le protocole établi internationalement pour les études animales de cancérogénicité, comme l’indique le commentaire de l’EPA ci-dessus. Une analyse étendue réalisée par des pairs des lames d’histopathologie de l’IR n’a pas été menée, comme cela aurait été le cas pour des études de cancérogénicité effectuées dans le cadre d’une demande réglementaire. Il n’existe pas de preuves selon lesquelles les études de Ramazzini n’aient jamais été examinées par un groupe interne ou externe pour établir la conformité avec les Bonnes pratiques de laboratoire (BPL) ou que les Procédures opératoires normalisées (PON) aient été rédigées ou suivies.

Dans les études sur les souris suisses, il est reconnu que les mâles ont une incidence plus élevée de tumeurs du foie et du poumon. En fait, dans l’étude de Ramazzini sur l’aspartame chez des souris suisses, l’incidence de tumeurs du foie et du poumon chez tous les groupes de souris mâles (témoins et traitées) était inférieure à la gamme de contrôle archivée rapportée dans cet article pour l’Institut Ramazzini. Cette observation soulève de sérieuses questions quant aux conclusions dressées par les auteurs de cette étude.

Pour de plus amples informations sur l’aspartame et d’autres édulcorants pauvres en calories, veuillez consulter les sites www.caloriecontrol.org et www.aspartame.org. – See more at: http://www.aspartame-info.fr/pr_1.html#sthash.hLoojD0p.dpuf