La science soutient l’innocuité des édulcorants pauvres en calories dans le cadre de la grossesse

Étude AJCN concernant le travail avant terme et les fausses informations sur les boissons diététiques non alcoolisées

Atlanta (8 juillet 2010) – Une nouvelle étude, « La consommation de boissons non alcoolisées édulcorées artificiellement et le risque d’accouchement prématuré : une étude prospective de cohorte menée auprès de 59 334 femmes danoises enceintes », publiée en ligne en juillet (avant l’édition imprimée) de l’American Journal of Clinical Nutrition concernant l’utilisation de boissons diététiques non alcoolisées au cours de la grossesse ignore le poids de la littérature scientifique et fournit des conclusions trompeuses.

L’utilisation d’édulcorants pauvres en calories au cours de la grossesse a bien été étudiée à la fois chez les humains et chez les animaux. Avant d’approuver les édulcorants pauvres en calories disponibles à l’heure actuelle, la Food and Drug Administration américaine (FDA) a déterminé que les édulcorants pauvres en calories sont sans danger pour toutes les populations, y compris des groupes particuliers tels que les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes et allaitant. De plus, des groupes de santé chefs de file, tels que l’Association américaine de diététique et l’Association américaine du diabète soutiennent l’utilisation sans danger des édulcorants pauvres en calories au cours de la grossesse.

Ce qui suit souligne les inquiétudes du Calorie Control Council en ce qui concerne l’étude :

  • Les études sur de multiples générations n’ont trouvé aucun effet indésirable sur la mère ou le bébé en cours de développement lié à l’utilisation d’édulcorants pauvres en calories.
  • Moins de cinq pour cent des femmes dans l’étude ont fait l’expérience d’un travail avant terme et un tiers de ceux-ci étaient induits médicalement. Les accouchements avant terme modéré (défini par un accouchement entre 32 et 34 semaines) représentaient moins d’un pour cent et les accouchements prématurés avant terme (avant 32 semaines) représentaient moins d’un demi pour cent.
  • Nous remettons en question la fusion des trois groupes de prises les plus élevées en un seul groupe dans l’analyse des données, étant donné qu’une telle procédure tend à amplifier la signification statistique. Étant donné la large taille de l’échantillon, cette fusion des groupes peut prédisposer leur analyse à une signification statistique insignifiante sur le plan biologique.
  • Même si la tabagie et le statut socio-économique étaient inclus dans l’analyse à variables multiples en tant que variables d’ajustement, nous remarquons qu’il y avait une prévalence relativement « élevée » de tabagie au cours de la grossesse et aussi que les femmes utilisant des boissons diététiques fumaient également de manière quotidienne et cela comptait pour 12 à 31 pour cent d’entre elles. La tabagie a été reliée à des résultats indésirables dans la grossesse, notamment un travail avant terme. De plus, ces mêmes femmes étaient plus susceptibles d’appartenir à un groupe socio-économique plus bas (94 pour cent ou plus), ce qui peut également jouer un rôle dans les soins prénataux et le traitement approprié.
  • L’étude est de nature épidémiologique et ne peut pas démontrer le lien de cause à effet. Les auteurs indiquent : « Comme avec toutes les études d’observation, nous ne pouvons pas exclure que nos découvertes puissent résulter de facteurs de confusion, non identifiés et non ajustés. »

Beth Hubrich, une diététicienne du Conseil a remarqué que « Cette étude peut alarmer indûment les femmes enceintes. Alors que cette étude est contraire à la masse des preuves scientifiques démontrant que les édulcorants pauvres en calories sont sans danger pour une utilisation dans le cadre de la grossesse, la recherche a montré que le surpoids et l’obésité peuvent affecter l’issue de la grossesse. Des groupes de santé chefs de file soutiennent l’utilisation des édulcorants pauvres en calories au cours de la grossesse. De plus, les édulcorants pauvres en calories peuvent aider les femmes enceintes à profiter de sucreries sans faire d’excès en calories, laissant ainsi de la place pour des aliments et des boissons nutritionnels sans prise de poids excessive, ce qui a été prouvé comme pouvant être nocif à la fois pour la mère et pour le bébé en développement. »

Pour de plus amples informations à propos des édulcorants pauvres en calories, leur innocuité et leurs avantages, consultez le site www.caloriecontrol.org.