En février 2011, à la suite de l’analyse approfondie de deux récentes études remettant en cause la sécurité des édulcorants à faibles calories, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a déterminé que ces nouvelles études n’apportaient pas d’éléments à même de nécessiter une reconsidération des précédentes évaluations de sécurité concernant l’aspartame et d’autres édulcorants à faibles calories (édulcorants intenses) autorisés dans l’Union européenne. Conformément à la pratique normale, l’EFSA continuera de suivre les avancées scientifiques à ce sujet.
Dans son communiqué daté du 28 février, l’EFSA a relevé de nombreux défauts méthodologiques et/ou questions concernant les deux études, déclarant qu’aucune conclusion scientifique ne pouvait être formulée dans aucun des deux cas. Ces dernières années, l’EFSA a mené des analyses de recherche semblables et est systématiquement parvenue à la même conclusion : les édulcorants à faibles calories ne présentent pas de danger. En 2009, le Groupe scientifique sur les additifs alimentaires, les arômes, les auxiliaires technologiques et les matériaux en contact avec les aliments (AFC), appartenant à l’EFSA, a par exemple déclaré : « De façon générale, le Groupe a conclu, sur la base de tous éléments disponibles actuellement, parmi lesquels la dernière étude ERF [European Ramazzini Foundation, fondation européenne Ramazzini], que rien n’indique un potentiel génotoxique ou cancérigène et qu’il n’existe aucune raison de modifier la dose journalière acceptable de 40 mg/kg précédemment établie pour l’aspartame. »
Les allégations contenues dans de récentes études – parmi lesquelles une étude de cancérogénicité portant sur les effets de l’aspartame chez les souris, ainsi qu’une étude épidémiologique établissant un lien entre la consommation de boissons gazeuses diététiques et les accouchements prématurés – sont en totale contradiction avec l’abondante littérature scientifique attestant que les édulcorants à faibles calories ne présentent pas de danger et n’entraînent pas d’effets indésirables sur la santé. À titre d’exemple, une étude épidémiologique menée par le National Cancer Institute a confirmé les conclusions d’études précédentes démontrant l’absence de tout lien entre la consommation d’aspartame et les leucémies, les lymphomes ainsi que les tumeurs cérébrales. L’étude a évalué plus de 500.000 hommes et femmes âgés de 50 à 69 ans sur une période de cinq années. L’analyse exhaustive de plus de 500 études, récemment publiée dans Critical Reviews in Toxicology, a également conclu que l’aspartame ne présentait pas de danger et ne saurait être lié au cancer. L’analyse a été conduite par un panel de huit experts majeurs des domaines de la toxicologie, de l’épidémiologie, du métabolisme, de la pathologie et de la biostatistique.
L’EFSA continuera de suivre les avancées scientifiques concernant la sécurité de l’aspartame et d’autres édulcorants à faibles calories. Pour toute information, consultez le site suivant : http://www.efsa.europa.eu/en/press/news/ans110228.htm.
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